ÉtatsUnis : pourquoi la prĂ©sidentielle est encore loin d’ĂȘtre terminĂ©e PAR ASR · 16 NOVEMBRE 2020 Quoi qu’en disent les mĂ©dias, Joe Biden n’est pas encore Ă©lu. Entre les multiples recours judiciaires lancĂ©s dans les Etats clĂ©s par Donald Trump, et ses allĂ©gations explosives concernant Dominion Voting System, la justice va avoir son mot Ă  dire.
Qui sommes-nous ? Notre organisation Nos objectifs Comment adhĂ©rer ? Nos actions DĂ©cision du conseil d'État Lawsuit against State Department Ajoutez un logo, un bouton, des rĂ©seaux sociaux Cliquez pour Ă©diter Association des AmĂ©ricains Accidentels L'AAA â–Žâ–Ÿ Qui sommes-nous ? Notre organisation Nos objectifs Comment adhĂ©rer ? Nos actions DĂ©cision du conseil d'État Lawsuit against State Department Comprendre â–Žâ–Ÿ Binationaux et extraterritorialitĂ© Qu'est-ce qu'un amĂ©ricain accidentel ? L'extraterritorialitĂ© en matiĂšre fiscale L'extraterritorialitĂ© en matiĂšre Ă©conomique L'extraterritorialitĂ© en matiĂšre financiĂšre Les prĂ©judices TĂ©moignages Nous contacter â–Žâ–Ÿ Ils parlent de nous â–Žâ–Ÿ CommuniquĂ© de presse Dans la presse A la radio A la tĂ©lĂ©vision Qui sommes-nous ? Notre organisation Nos objectifs Comment adhĂ©rer ? Nos actions DĂ©cision du conseil d'État Lawsuit against State Department Binationaux et extraterritorialitĂ© Qu'est-ce qu'un amĂ©ricain accidentel ? L'extraterritorialitĂ© en matiĂšre fiscale L'extraterritorialitĂ© en matiĂšre Ă©conomique L'extraterritorialitĂ© en matiĂšre financiĂšre Les prĂ©judices TĂ©moignages CommuniquĂ© de presse Dans la presse A la radio A la tĂ©lĂ©vision Donnez-nous les moyens de continuer nos actions juridiques en cliquant ci-dessous Suivant l’avis de son rapporteur public, l’AssemblĂ©e du contentieux a rejetĂ© nos requĂȘtes aux termes d’une motivation Ă©minemment contestable. Vous trouverez ci-dessous les dĂ©tails de cette dĂ©cision.
CettethĂ©orie d’un « complot lunaire », ou moon hoax, prend forme aux États-Unis durant la premiĂšre moitiĂ© des annĂ©es 1970, en plein contexte de dĂ©fiance grandissante de la population amĂ©ricaine Ă  l’égard de son gouvernement (guerre du Vietnam, Watergate). Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le dĂ©veloppement d’Internet relance le Fabien Lehagre, prĂ©sident de l’Association des AmĂ©ricains accidentels, attend que les banques en ligne prennent des mesures pour que les Franco-AmĂ©ricains cessent d’ĂȘtre discriminĂ©s. Fabien Lehagre, 35 ans, est le prĂ©sident de l’Association des AmĂ©ricains accidentels, qui compte aujourd’hui 1100 adhĂ©rents. LP/Philippe Lavieille Ce Franco-AmĂ©ricain accidentel » — Je pensais avoir perdu la nationalitĂ© amĂ©ricaine Ă  mes 18 ans » — a choisi son camp. Celui de la France! Depuis la rĂ©gion parisienne, il ferraille pied Ă  pied avec l'Internal revenue service IRS, le tout-puissant fisc la rubrique Économie
Laffaiblissement des mécanismes de régulation, des traités de contrÎle des armements, plus la dégradation des relations de confiance entre les deux "Grands", ainsi que l'apparition de nouvelles technologies comme les cyber-attaques font dire aux spécialistes et anciens dirigeants américains, Ernest J. Moniz et Sam Nunn, que le risque d'un conflit nucléaire
Mon collĂšgue, Philippe BonnecarrĂšre, sĂ©nateur du Tarn, a reçu, ce jour, une rĂ©ponse de la part du gouvernement qu’il avait interrogĂ© par Ă©crit, le 8 mars dernier, sur le sort des AmĂ©ricains accidentels ». Sa dĂ©marche recoupe l’action de ma collĂšgue Jacky Deromedi qui a obtenu, le 15 mai dernier, le vote unanime du SĂ©nat sur sa proposition de rĂ©solution invitant le gouvernement Ă  prendre en compte la situation de ces milliers de citoyens français, nĂ©s sur le sol amĂ©ricain, certes, mais sans aucun lien avec les États-Unis lire le billet. Philippe BonnecarrĂšre a demandĂ© un bilan de l’accord intergouvernemental FATCA foreign account tax compliance act », entrĂ© en vigueur le 14 octobre 2014, destinĂ© Ă  Ă©viter les doubles impositions et lutter contre l’évasion fiscale. Le fisc amĂ©ricain peut lĂ©gitiment exiger de nos binationaux les mĂȘmes dĂ©clarations qui incombent Ă  tout ressortissant amĂ©ricain et la transmission d’informations de la part des Ă©tablissements financiers français. Par consĂ©quent, ces Français peuvent ĂȘtre sujets Ă  payer de l’impĂŽt complĂ©mentaire si certains revenus sont moins ou pas taxĂ©s par la France. Que faire, alors ? Le gouvernement nous dit, dans sa rĂ©ponse au sĂ©nateur, qu’il a entamĂ© un dialogue avec les autoritĂ©s amĂ©ricaines pour que la procĂ©dure de renonciation Ă  la nationalitĂ© amĂ©ricaine soit rendue plus simple et moins coĂ»teuse ». Par ailleurs, on apprend qu’un courrier a Ă©tĂ© adressĂ© au secrĂ©taire au TrĂ©sor amĂ©ricain, le 8 mai 2017, par la prĂ©sidence de l’Union europĂ©enne, puisque la problĂ©matique des AmĂ©ricains accidentels se retrouve Ă©videmment dans chaque pays de l’Union. L’Europe ne serait-elle pas le meilleur levier d’intervention auprĂšs des États-Unis, au lieu de nĂ©gocier en ordre dispersĂ© ? Question Ă©crite n°03647 de Philippe BonnecarrĂšre sĂ©nateur du Tarn – UC publiĂ©e dans le JO SĂ©nat du 08/03/2018 DifficultĂ©s rencontrĂ©es pour l’application de l’accord entre la France et États-Unis du 14 novembre 2013 » et RĂ©ponse du ministĂšre de l’Économie et des Finances du 31/05/2018 LIEN
FATCAet les "américains accidentels" 274.2Ko. Cliquer le lien Foreign Account Tax compliance Act (FATCA) - Lextraterritorialité du FATCA et le problÚme des «américains accidentels» - Etude par Régis afficher le fichier. Activité précédente Protocole ISDA_résolution bancaire_efficacité des clause de stay. Activité suivante L'Association des Américains
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lassemblĂ©e du conseil d’état a rejetĂ© le recours de l’association des amĂ©ricains accidentels, ces français nĂ©s sur le sol amĂ©ricain que la loi amĂ©ricaine relative au respect des obligations fiscales concernant les comptes Ă©trangers (dite « loi

Vues 24 Un changement dans la classification de l’Organisation mondiale des douanes est Ă  l’origine de cette confusion. − CHANDAN KHANNA / AFP LECTURE TROMPEUSE – Des internautes ont pensĂ© prouver la diffusion intentionnelle du virus Ă  l’aide de documents montrant l’importation dĂšs 2018 de test pour dĂ©tecter le Covid-19. Il s’agit en rĂ©alitĂ© d’une lecture erronĂ©e. Une thĂ©orie largement rĂ©pandue stipule que l’épidĂ©mie de Covid-19 a Ă©tĂ© sciemment prĂ©parĂ©e et orchestrĂ©e. Les coupables dĂ©signĂ©s varient, mais il est courant de voir des internautes cherchent Ă  Ă©tayer ces thĂšses avec divers documents. Ces derniers jours, certains ont cru dĂ©couvrir la preuve ultime » que l’épidĂ©mie a Ă©tĂ© planifiĂ©e » et qu’elle n’était donc pas du tout accidentelle ». Les publications qui soutiennent cette thĂ©orie s’appuient sur un document en anglais ressemblant Ă  un rapport de douane, et listant les principaux importateurs de test pour diagnostiquer le Covid-19 ». Non pas lors des derniers mois, mais en
 2018. Cette prĂ©paration constitue aux yeux de certains internautes un Ă©lĂ©ment irrĂ©futable prouvant que l’épidĂ©mie Ă©tait anticipĂ©e bien avant son dĂ©clenchement. Une reclassification en avril Pour analyser le document en question, il faut en premier lieu en identifier la source. Le message renvoie vers le site internet d’une organisation rĂ©pondant au nom de WITS. Il s’agit d’un acronyme dĂ©signant la World integrated trade solution », un organe créé et gĂ©rĂ© par la Banque mondiale, en partenariat avec une sĂ©rie d’organisations internationales dont plusieurs dĂ©pendant des Nations Unies. La mission du WITS ? Permettre aux utilisateurs de ce service de rĂ©cupĂ©rer des informations sur le commerce et les cours des prix ». Une plateforme sur laquelle il n’est donc pas surprenant de voir rĂ©pertoriĂ©es des importations de matĂ©riel mĂ©dical. La fiche qui fait dĂ©bat dĂ©taille pour 2018 les importations par pays des instruments et appareils de test de diagnostic mĂ©dical ». Pour comprendre pourquoi du matĂ©riel de test liĂ© au Covid-19 Ă©tait importĂ© en 2018, il faut en rĂ©alitĂ© se pencher sur des modifications apportĂ©es par l’Organisation mondiale des douanes. Cette derniĂšre, le 9 avril dernier, a expliquĂ© qu’elle allait procĂ©der Ă  une mise Ă  jour de ses standards de classifications pour les fournitures mĂ©dicales », de sorte Ă  mieux identifier les produits importants dans le contexte actuel en vue de coordonner la lutte contre l’épidĂ©mie. En pratique, des matĂ©riels utilisĂ©s jusqu’alors dans d’autres contextes mais dĂ©sormais employĂ©s dans la rĂ©ponse contre le virus sont classĂ©s sous une dĂ©nomination commune, relative au Covid-19. L’Organisation mondiale des douanes souligne que ces bases de donnĂ©es, ainsi renommĂ©es et plus faciles Ă  consulter, servent de base pour identifier le mouvement transfrontalier des produits nĂ©cessaires pendant la pandĂ©mie, appliquer des politiques d’allĂšgement tarifaire », mais aussi pour surveiller et combattre les approvisionnements frauduleux ». Pour Ă©viter une telle confusion, il aurait Ă©tĂ© possible de crĂ©er une nouvelle catĂ©gorisation pour les produits dĂ©diĂ©s spĂ©cifiquement Ă  la lutte contre le Covid-19. Ce qui n’a pas Ă©tĂ© fait puisque c’est un ancien code d’identification relatif au matĂ©riel mĂ©dical qui a Ă©tĂ© modifiĂ© et dont la dĂ©nomination Ă  changĂ©. Les tests et autres dispositifs dont il est ici question et qui sont recensĂ©s ne correspondent donc pas Ă  des produits spĂ©cifiques utilisĂ©s dans le cadre actuel de l’épidĂ©mie. C’est ce qui arrive quand un administrateur de base de donnĂ©es un peu paresseux rĂ©utilise un code plutĂŽt que d’en crĂ©er un nouveau », rĂ©sume un internaute amĂ©ricain sur le rĂ©seau social Reddit. En rĂ©sumĂ©, il est donc faux d’affirmer que la pandĂ©mie a Ă©tĂ© anticipĂ©e, sur la base des documents retraçant les importations de matĂ©riel mĂ©dical. Un changement de dĂ©nomination et de classification, censĂ© faciliter l’identification des produits essentiels dans la lutte contre le virus, a contribuĂ© Ă  laisser penser que les tests et matĂ©riels mĂ©dicaux aujourd’hui utilisĂ©s contre le Covid-19 ont Ă©tĂ© Ă©changĂ©s dĂšs 2018. Il s’agissait en rĂ©alitĂ© de produits destinĂ©s Ă  d’autres usages, ce que l’on comprend Ă  la lecture des documents fournis par l’Organisation mondiale des douanes, qui a opĂ©rĂ© la modification en avril. Source LCI CE Ass., 19 juillet 2019, Association des amĂ©ricains accidentels », n°424216, (extrait) Document 13. Marie Gautier et Fabrice Melleray , « Conflit entre normes internationales en droit français », La semaine passĂ©e, l’émission “Temps PrĂ©sent” de la RTS notre “EnvoyĂ© SpĂ©cial Ă  nous
 a diffusĂ© le reportage OVNIS, une affaire d’états [1] qui revient sur la publication rĂ©cente de vidĂ©os de l’US Air Force montrant des interceptions d’objets volants non identifiĂ©s par des F-18 amĂ©ricains. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j’ai trouvĂ© ce reportage mauvais, voire fallacieux , mais la principale est le passage sur le “mĂ©ta-matĂ©riau” bismuth-magnesium. A 5657 du reportage on voit un certain Dr. Hal E. Puthoff dire ceci lors d’une confĂ©rence [2] C’était un Ă©chantillon multicouche de bismuth et de magnĂ©sium. Les couches de bismuth sont moins Ă©paisses qu’un cheveu humain. Les couches de magnĂ©sium font environ dix fois la taille d’un cheveu humain. Soi-disant rĂ©cupĂ©rĂ© lors de la rĂ©cupĂ©ration d’un vĂ©hicule aĂ©rospatial avancĂ© Ă©crasĂ©. On dirait qu’il s’agit d’un crash. Les lignes blanches sont du bismuth; les zones les plus sombres sont les sĂ©parations de magnĂ©sium. Donc, la question Ă©tait de savoir ce qu’il en Ă©tait de ce matĂ©riau, alors naturellement nous avons regardĂ© dans tous les laboratoires nationaux, nous avons parlĂ© aux mĂ©tallurgistes, nous avons passĂ© au peigne fin toute la structure des articles publiĂ©s. Nulle part nous n’avons pu trouver la moindre preuve que quiconque ait jamais fait ceci. Ensuite, certaines tentatives ont Ă©tĂ© faites pour essayer de reproduire ce matĂ©riau, mais elles n’ont pas rĂ©ussi Ă  faire adhĂ©rer les couches de bismuth et de magnĂ©sium. TroisiĂšmement, lorsque nous avons parlĂ© Ă  des gens du domaine des matĂ©riaux qui devraient savoir, ils ont dit que nous ne savions pas pourquoi quelqu’un voudrait faire quelque chose comme ça. Il n’est pas Ă©vident qu’il ait une fonction quelconque. Eh bien, des annĂ©es plus tard, des dĂ©cennies plus tard en fait, enfin notre propre science Ă©volue. Nous entrons dans une zone appelĂ©e mĂ©ta-matĂ©riaux, et il s’avĂšre que cette combinaison de matĂ©riaux exactement Ă  ces dimensions s’avĂšre ĂȘtre un excellent guide d’ondes microscopique pour les frĂ©quences tĂ©rahertz de rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique Ă  trĂšs haute frĂ©quence. L’objet dont il parle est celui-ci Remarquez mon honnĂȘtetĂ© intellectuelle j’ai laissĂ© les deux mentions du copyright de Linda Moulton Howe , et mĂȘme le lien vers son site si vous cliquez dessus. En 1996, Linda Moulton Howe LMH avait confiĂ© cet objet pour analyse Ă  Nicholas A. Reiter un autre passionnĂ© d’OVNIs et de phĂ©nomĂšnes Ă©tranges. Mais il ne trouve aucune propriĂ©tĂ© particuliĂšre Ă  l’échantillon. La conclusion de son rapport dĂ©taillĂ© Ă  LMH est claire [3] Au niveau le plus Ă©lĂ©mentaire, nous pouvons affirmer que la partie d’artefact fournie par LMH ne semble PAS ĂȘtre composĂ©e d’élĂ©ments ou de composĂ©s inconnus. Il n’est pas non plus composĂ© d’alliages d’une puretĂ© ou d’une composition dĂ©passant le cadre de la science des matĂ©riaux actuelle . L’artefact ressemble fortement aux rĂ©sidus stratifiĂ©s irrĂ©guliers souvent trouvĂ©s dans les revĂȘtements par dĂ©pĂŽt physique par phase vapeur PVD *.
À mon avis, l’artefact reprĂ©sente probablement un curieux sous-produit industriel de l’industrie des films minces ou d’une usine de coulĂ©e de magnĂ©sium. Cependant, jusqu’à ce qu’une correspondance soit trouvĂ©e, je n’exclurai pas la possibilitĂ© d’une origine plus inhabituelle puis il trouve la correspondance en 2001 et publie une mise Ă  jour encore plus claire [3] La combinaison du bismuth et du magnĂ©sium nous a Ă©chappĂ© pendant quatre ans. Mais un jour, nous avons trouvĂ© une rĂ©fĂ©rence Ă  un obscur procĂ©dĂ© industriel utilisĂ© dans le raffinage du plomb. Le procĂ©dĂ© , appelĂ© procĂ©dĂ© de Betterton-Krohl, utilise du magnĂ©sium fondu flottant Ă  la surface du plomb liquide. Le magnĂ©sium aspire ou extrait les impuretĂ©s de bismuth du plomb! Ce processus peu connu aurait-il pu ĂȘtre la vĂ©ritable origine d’un rĂ©sidu mĂ©tallique d’apparence inhabituelle, qui a ensuite Ă©tĂ© promu comme une technologie extraterrestre? ** Cependant, LMH trouve ses conclusions peu convaincantes she really wants to believe
, les passe sous silence et vend l’objet en 2017 pour $35’000 Ă  Tom DeLonge, le chanteur de Blink-182 et passionnĂ© d’OVNI pour le compte de sa sociĂ©tĂ© To the Stars
 Academy of Arts & Sciences Inc. qu’il a fondé  avec notre ami le Dr. Hal E. Puthoff. [4,5] Ce qui n’empĂȘche pas celui-ci de qualifier 2cmÂČ du dĂ©chet industriel le plus cher de l’histoire de “mĂ©ta-matĂ©riau” en 2018
 Si vous aimez les thĂ©ories du complot, voici pour vous plus personne ne sait oĂč est cet truc. Il s’est volatilisĂ© chez “To the Stars”, impossible de le rĂ©-expertiser dans un laboratoire indĂ©pendant. Et Nicholas A. Reiter est mort d’un cancer Ă  51 ans 
 Note* En Ă©crivant l’article, je suis tombĂ© sur une autre explication un peu plus technique du “mĂ©ta-matĂ©riau” qui correspond plus Ă  la premiĂšre hypothĂšse de Reiter en 1996 [3]. C’est dans un commentaire de Viktor Golubic sur [5] AprĂšs avoir vu des gros plans des couches et d’autres matĂ©riaux de la collection reçus par Linda Howe, je crois fermement que le matĂ©riau en couches est un dĂ©pĂŽt d’accumulation de surpulvĂ©risation sans substrat Ă  partir de bismuth de haute puretĂ© disponible en routine comme cible de pulvĂ©risation et de cibles de magnĂ©sium / zinc de haute puretĂ© gĂ©nĂ©ralement disponible en tant que cible de pulvĂ©risation Ă  99/1% Ă  partir d’une chambre de pulvĂ©risation Ă  magnĂ©tron utilisant un plasma d’argon comme ion de pulvĂ©risation. Étant donnĂ© que le Zn pulvĂ©rise Ă  un taux plus Ă©levĂ© que le magnĂ©sium, vous le verrez gĂ©nĂ©ralement se dĂ©poser Ă  97/3% Ă  partir d’une source de 99/1%, ce qui est exactement ce que nous trouvons ĂȘtre sa composition. Les cibles de la chambre ont gĂ©nĂ©ralement un diamĂštre de 2 pouces avec une finition Ă  la machine. Dans la prĂ©sentation en trois parties de Linda sur YouTube, nous voyons une cible de pulvĂ©risation de 2 pouces dans la collection qu’elle a reçue, ce qui fournit une preuve supplĂ©mentaire de cette origine. Les couches complĂštes prendraient environ 125 Ă  150 heures pour se dĂ©poser. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les chambres ne sont pas nettoyĂ©es, ce qui permet souvent cette accumulation accidentelle sur les surfaces rugueuses de la machine Ă  l’intĂ©rieur de la mĂȘme chambre, ce qui explique sa croissance ondulante en tant que dĂ©chet de laitier au fil du temps. Je rechercherais des surfaces d’oxydation subtiles dans les couches pour dĂ©terminer Ă  quelle frĂ©quence la chambre Ă©tait Ă©ventuellement ouverte et exposĂ©e Ă  l’air lors des changements de piĂšces de substrat. Le substrat ou la piĂšce Ă  revĂȘtir est inconnu, mais les recherches de brevets rĂ©vĂšlent de nombreuses possibilitĂ©s pour voir ces mĂ©taux en Ă©troite association les uns avec les autres dans le cadre de processus plus complets. Note ** [6] donne plus de dĂ©tails sur l’hypothĂšse de 2001 Vraisemblablement, il s’agit du processus brevetĂ© en 1938 [7], produisant une fine croĂ»te de magnĂ©sium et de bismuth en couches, qui est retirĂ©e du plomb. Lorsque le magnĂ©sium est rĂ©utilisĂ©, de nouvelles couches se forment. Le Fortean Times a approuvĂ© cette solution en 2016. N’oubliez pas que l’échantillon de VallĂ©e a Ă©tĂ© spĂ©cifiquement identifiĂ© comme du laitier, c’est-Ă -dire des dĂ©bris industriels. Howe a refusĂ© de faire connaĂźtre les rĂ©sultats de Reiter, prĂ©fĂ©rant enchaĂźner le mystĂšre des extraterrestres». Bien sĂ»r, nous aurions besoin d’un Ă©chantillon connu rĂ©alisĂ© par le procĂ©dĂ© industriel pour tester les versions extraterrestres», mais la distribution du laitier dans les pays industrialisĂ©s sont en faveur de cette solution. Mais encore Je voulais encore parler de la liste des recherches chez Bigelow Aerospace , dont on nous dit deux fois dans le reportage Ă  2440 Ă  4300 qu’elles sont tellement avancĂ©es qu’elles mĂ©ritent vraiment 22 millions de dollars de fonds secrets. SĂ©rieusement ? 22 millions sur 10 ans pour Ă©tudier 38 sujets tellement avancĂ©s [8] ? MĂȘme pas un million par sujet ? Ca ne finance mĂȘme pas un chercheur par sujet, sur 10 ans 
 Qu’est-ce qui vous paraĂźt le plus probable que Bigelow Aerospaces nous invente la propulsion hyperspatiale en 10 ans ou que ces recherches ne donnent rien, ce qui est excusable vu leur difficultĂ© science-fictionnesque, et que M. Bigelow finance la campagne de son copain Harry Reid , visiblement ennuyĂ© de devoir justifier ce projet mis en lumiĂšre par le prĂ©sident de l’association des scientifiques amĂ©ricains [9] ? C’est lĂ  le problĂšme principal de ce reportage il ne donne aucune voix aux scientifiques. Pas la moindre allusion Ă  un lĂ©ger doute sur le “mĂ©ta-matĂ©riau”. Pourtant c’est pas dur Ă  trouver. Ce reportage est fait par des gens qui croient aux OVNIs, donnant la parole Ă  des gens qui croient aux OVNIs, financĂ©s par des gens qui croient aux OVNIs. Quand un politicien Ă  l’air aussi grave que mystĂ©rieux assĂšne que les OVNIs sont apparus immĂ©diatement aprĂšs les essais nuclĂ©aires parce que ceux-ci rayonnent dans tout le spectre Ă©lectromagnĂ©tique, la rĂ©action immĂ©diate de tout journaliste honnĂȘte serait de demander “mais il a bien fallu de nombreuses annĂ©es Ă  ces signaux pour aller jusqu’aux Ă©toiles, non ?”. Et quand on mentionne un crash d’OVNI “donc les ET voyagent plus vite que la lumiĂšre, dans des dimensions parallĂšles et/ou par magnĂ©tohydrodynamique, et ils Ă©patent nos pilotes de F18 par leur manoeuvres dĂ©fiant la physique, mais ils s’écrasent quand mĂȘme assez souvent, non ?” Mais non. Aucun sens critique. Le reportage consiste Ă  montrer que la science, c’est de la gnognotte, qu’on est trop nuls pour comprendre un mĂ©ta-matĂ©riau et que les extraterrestres sont en train d’arriver. Ce n’est plus une thĂ©orie du complot puisque les amĂ©ricains ont diffusĂ© 3 vidĂ©os floues oĂč on voit Ă  peine ce qui se passe, mais ni vitesse, ni relevĂ© radar 
 C’est lĂ  que ça devient effectivement une “affaire d’état” parce que ce reportage digne de YouTube est financĂ© avec mon pognon de con-tribuable, en ce qui me concerne la redevance TV. De la part d’une chaĂźne de TV qui produit encore des Ă©missions de vulgarisation scientifique de bon niveau, c’est vraiment navrant. RĂ©fĂ©rences Ovnis, une affaire d’états de Dominique Filhol, 2020, 77 minutes RTS Hal Puthoff, “Address to the SSE/IRVA Conference”, Las Vegas, 8 June 2018 transcription en anglais Report Compiled By Scientific Research Technologist Indicates Earthly Origin, Howe Says Material Is Still Anomaly Jason Colavito, “a potential solution to the mystery of the alien metal promoted by ToTheStars”, 2018 Jollivet Leon Eugene, “Process for refining lead which contains bismuth”, 1938, brevet US2133327 Advanced Aerospace Threat and Identification Program a list of all DIA products produced Steven Aftergood “More Light on Black Program to Track UFOs“, 17 janvier 2019, sur le site de la Federation of American Scientists Descampagnes de dĂ©sinformation sur la pandĂ©mie de Covid-19 font suite au dĂ©clenchement de l'Ă©pidĂ©mie de maladie Ă  coronavirus 2019 (Covid-19) causĂ©e par le SARS-CoV-2. Un trĂšs grand nombre de thĂ©ories du complot , infox et cas de dĂ©sinformation ont Ă©tĂ© relevĂ©s, amenant l' Organisation mondiale de la santĂ© Ă  parler d' infodĂ©mie . Virginie LippĂ©1 Âč Étudiante finissante Ă  la maĂźtrise en Hautes Études Internationales de l’UniversitĂ© Laval. RG v5 n1, 2019 RĂ©sumĂ© Les États-Unis dominent le monde depuis la fin de la DeuxiĂšme Guerre mondiale. L’hĂ©gĂ©mon amĂ©ricain est cependant aujourd’hui remis en doute disputĂ©e par une Chine montant en puissance, l’influence de l’AmĂ©rique pourrait grandement diminuer dans les annĂ©es Ă  venir. La domination des AmĂ©ricains persiste dans les domaines sĂ©curitaire et culturel, mais perd de l’ampleur dans ceux de la diplomatie et de l’économie. Mots-clĂ©s États-Unis, influence, relations internationales, Asie, hĂ©gĂ©monie Abstract The United States have been dominating the world since the end of World War II. The American hegemony is however now being questioned challenged by a rising China, the influence of America could decrease greatly in the coming years. The American domination remains in the security and cultural sectors but is weakening in the realms of diplomacy and economics. Keywords United States, influence, international relations, Asia, hegemony Introduction L’ordre mondial a Ă©tĂ© marquĂ© par de grands changements aprĂšs la DeuxiĂšme Guerre mondiale, avec notamment l’affirmation d’un nouvel hĂ©gĂ©mon les États-Unis d’AmĂ©rique. Le pays avait jusqu’à lors adoptĂ© une doctrine isolationniste, sa participation Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale ayant constituĂ© une exception Ă  prĂšs de deux siĂšcles de non-implication dont les arguments fondateurs avaient Ă©tĂ© avancĂ©s par le prĂ©sident George Washington Office of the Historian, On attribue le retour des États-Unis dans la communautĂ© internationale Ă  la pression des avancĂ©es japonaises dans le Pacifique, en particulier Ă  l’attaque de Pearl Harbor en 1941 Office of the Historian, Face Ă  une Europe dĂ©truite, les États-Unis se sont retrouvĂ©s propulsĂ©s au sommet du pouvoir, en tant que chef du monde libre autoproclamĂ©. Ainsi, ceux qui s’étaient tant indignĂ©s contre les ingĂ©rences britanniques de la Pax britannica se sont retrouvĂ©s eux aussi Ă  la tĂȘte d’un empire rapidement critiquĂ©. Pourtant, la puissance s’écartait des actes les plus reprochĂ©s Ă  ses prĂ©dĂ©cesseurs pas de conquĂȘtes territoriales comparables Ă  celles des siĂšcles prĂ©cĂ©dents ni de colonisation imposĂ©e Ă  de lointains pays. Comment un pays aussi tournĂ© vers lui-mĂȘme a-t-il rĂ©ussi Ă  se placer au centre du monde en aussi peu de temps ? On pourrait penser que c’est essentiellement son pouvoir militaire qui a donnĂ© la main Ă  l’AmĂ©rique — aprĂšs tout, c’est grĂące Ă  lui que la DeuxiĂšme Guerre mondiale avait Ă©tĂ© gagnĂ©e. Le prĂ©sident Eisenhower avait mis en garde contre cette forme de domination dans son discours d’adieu en 1971, plus particuliĂšrement contre le complexe militaro-industriel qui aurait le pouvoir d’influencer nĂ©gativement les politiques amĂ©ricaines Weber, 2005. Les États-Unis Ă©taient, et sont toujours, une Ă©norme puissance militaire avec laquelle aucun autre pays ne semble pouvoir rivaliser les dĂ©penses militaires amĂ©ricaines se chiffraient Ă  610 billions de dollars amĂ©ricains en 2017, un montant presque trois fois plus Ă©levĂ© que la Chine, deuxiĂšme puissance militaire mondiale SIPRI, 2017. Et pourtant, le soft power amĂ©ricain s’est immiscĂ© trĂšs profondĂ©ment dans la conception du monde moderne, rivalisant d’influence avec le pouvoir militaire plus traditionnellement associĂ© aux AmĂ©ricains. L’hĂ©gĂ©mon amĂ©ricain s’est ainsi dĂ©veloppĂ© non seulement grĂące Ă  sa force matĂ©rielle, mais en promouvant des normes internationales issues de la culture amĂ©ricaine – un concept formulĂ© par Antonio Gramsci sous le terme d’hĂ©gĂ©monie culturelle. L’hĂ©gĂ©monie des États-Unis est aujourd’hui en crise, contestĂ©e par une Chine toujours plus puissante, dans une Asie qui semble tentĂ©e de se dĂ©tacher de son partenaire occidental. Tandis que le dĂ©fenseur du monde libre semble perdre peu Ă  peu son emprise sur la rĂ©gion, l’occasion nous force Ă  nous interroger sur ce que ce demi-siĂšcle a laissĂ© comme impact sur la zone Pacifique. Aujourd’hui une Ă©norme puissance en elle-mĂȘme, l’Asie compte plusieurs des plus grandes Ă©conomies mondiales sur son territoire la Chine 13,46 milliard $US, le Japon 5 milliard $US, la CorĂ©e du Sud 1,6 milliard $US et l’IndonĂ©sie 1 milliard $US font partie des vingt pays avec le plus haut PIB FMI, 2018. L’importance de ces pays, ainsi que leurs pouvoir et influence mondiale ne sont pas Ă  minorer, d’autant plus que l’ordre mondial pourrait se retrouver bouleversĂ© d’ici Ă  quelques annĂ©es. Cet article explore les influences rĂ©elles des États-Unis en Asie, plus particuliĂšrement en Asie orientale, qui fait partie de la rĂ©gion communĂ©ment appelĂ© Asie-Pacifique par les AmĂ©ricains, et pour laquelle les objectifs nationaux sont gĂ©nĂ©ralement groupĂ©s. En tant que force alliĂ©e ou concurrente, l’AmĂ©rique a fortement contribuĂ© Ă  former plusieurs aspects de ces nations, que ce soit de maniĂšre politique, Ă©conomique, culturelle ou sĂ©curitaire. 1. Les influences des États-Unis sur l’Asie La rĂ©gion de l’Asie orientale a toujours Ă©tĂ© une zone d’intĂ©rĂȘt particuliĂšre pour l’hĂ©gĂ©mon amĂ©ricain depuis son affirmation sur la scĂšne internationale, notamment en matiĂšre de sĂ©curitĂ© nationale. FormĂ©e plus prĂ©cisĂ©ment de l’Asie de l’Est et de l’Asie du Sud-Est, l’Asie-Pacifique comprend presque le tiers de la population mondiale, et reprĂ©sente environ un quart du PIB nominal mondial CIA, 2018 — cela rend le territoire Ă©conomiquement trĂšs intĂ©ressant, un aspect qui n’a pas Ă©tĂ© nĂ©gligĂ© par les États-Unis. C’est par ces deux champs d’intĂ©rĂȘt que l’AmĂ©rique a cherchĂ© Ă  exercer un certain contrĂŽle en Asie orientale Ă  travers ses politiques militaire et diplomatique – son hard power Wenzhao, 1999 – et, plus tard, avec ses politiques Ă©conomiques et son influence culturelle – son soft power. Aujourd’hui, plusieurs sonnent le glas de l’hĂ©gĂ©mon amĂ©ricain, une chute qui aurait Ă©tĂ© fortement prĂ©cipitĂ©e par les politiques du prĂ©sident Trump. Alors que celui-ci enchaĂźne les querelles avec la Chine, on se questionne sur l’avenir des États-Unis en Asie. Perdraient-ils de leur influence sur la rĂ©gion ? Pourtant, l’Asia Power Index – un indice Ă©laborĂ© par le Lowy Institute dont les unitĂ©s de mesure sont les ressources et l’influence, et qui entend mesurer le pouvoir d’un État Ă  imposer sa volontĂ© Ă  un autre État – les classe pourtant toujours en tĂȘte, 10 points devant la Chine Lowy Institute, 2018. Mais, mĂȘme si l’AmĂ©rique reste encore la premiĂšre puissance rĂ©gionale, cela ne veut pas pour autant dire que son pouvoir prospĂšre. En 2015, la majoritĂ© des pays d’Asie marquait des taux d’opinion trĂšs favorable envers les États-Unis PEW Research Center, 2018b. Ces taux avaient baissĂ© dans la plupart des pays lors du sondage de 2017 PEW Research Center, 2018b. En comparaison, et pour la mĂȘme pĂ©riode, l’opinion publique envers la Chine a aussi descendu, et affichait d’ailleurs une moyenne beaucoup plus basse que la moyenne amĂ©ricaine PEW Research Center, 2018a. Ainsi, mĂȘme si les États-Unis perdent de leur influence, ils resteraient quand mĂȘme les plus influents dans la rĂ©gion. Mais qu’est-ce que l’influence ? La dĂ©finition classique, soit le pouvoir social et politique de quelqu’un, d’un groupe, qui leur permet d’agir sur le cours des Ă©vĂ©nements, des dĂ©cisions prises, etc. » Larousse, donne dĂ©jĂ  une idĂ©e claire, mais le Lowy Institute est allĂ© plus loin en Ă©tablissant des critĂšres permettant de calculer l’influence d’un pays. L’influence serait donc composĂ©e de l’influence diplomatique, des relations Ă©conomiques, de l’influence culturelle et des rĂ©seaux de dĂ©fense Lowy Institute, 2018 2. Selon le rapport de l’institut, les États-Unis se positionnent en deuxiĂšme place pour les dimensions diplomatique et Ă©conomique et en premiĂšre position pour les dimensions culturelle et des rĂ©seaux de dĂ©fense. Ce sont sur ces quatre dimensions que nous nous penchons ci-dessous. rĂ©seaux de dĂ©fense Les premiers Ă©vĂšnements Ă  vĂ©ritablement attirer l’attention des AmĂ©ricains envers l’Asie ont Ă©tĂ© d’ordre sĂ©curitaire. DĂšs le dĂ©but du 20e siĂšcle, c’est le Japon qui suscite l’inquiĂ©tude c’est une menace qui plane sur le statu quo, l’équilibre de la puissance balance of power entre la Chine et le Japon que les AmĂ©ricains veulent conserver Green, 2017. C’est en dĂ©fense de ses intĂ©rĂȘts — ou, plutĂŽt, sous la peur de perdre ses avantages — que les États-Unis entrent en guerre contre le Japon impĂ©rialiste, parce qu’on pense que [the] American security, economic prosperity, and values would be fundamentally put at risk if a rival hegemonic power dominated the Pacific » Green, 2017 187. C’est donc que le premier intĂ©rĂȘt amĂ©ricain est son autodĂ©fense, et non pas la dĂ©fense du monde libre, slogan qui sera adoptĂ© plus tard dans l’histoire. La Guerre du Pacifique 1941-1945 a Ă©tĂ© proposĂ©e comme point de dĂ©part de la stratĂ©gie globale amĂ©ricaine en Asie Bingham, 1949 189. AprĂšs celle-ci, les guerres d’Asie ayant vu une participation des États-Unis se sont effectivement enchaĂźnĂ©es la guerre de CorĂ©e 1950-1953, la guerre du Vietnam 1955-1975, la guerre civile au Laos 1959-1975, l’insurrection communiste en ThaĂŻlande 1965-1983, et finalement la guerre civile du Cambodge 1968-1975 Congressional Research Service, 2017. Ces guerres ont toutes eu lieu durant la guerre froide, certaines par proxy, d’autres plus directement, et toutes dans le but de dĂ©fendre la dĂ©mocratie et les Ă©conomies libĂ©rales. L’action militaire n’a pas Ă©tĂ© la seule source d’influence majeure des AmĂ©ricains durant la pĂ©riode de la guerre froide les opĂ©rations secrĂštes de la CIA en Asie served as an important foreign policy instrument of the in its struggle to prevail in the global ideological competition with the former Soviet Union » Kim, 2002. Ce recours aux opĂ©rations secrĂštes a Ă©tĂ© adoptĂ© afin de poursuivre des intĂ©rĂȘts nationaux par les AmĂ©ricains dans des pays oĂč la menace communiste Ă©tait moins claire et donc oĂč une guerre aurait Ă©tĂ© plus difficile Ă  justifier Kim, 2002; Isenberg, 1989. Les opĂ©rations secrĂštes ne se sont ainsi pas limitĂ©es aux pays explicitement communistes, comme le Vietnam, mais ont Ă©tĂ© Ă©tendues aux rĂ©gimes dĂ©mocratiques d’Asie du Sud-Est et d’AmĂ©rique du Sud qui avaient certaines tendances socialistes moins apprĂ©ciĂ©es des États-Unis. Ces derniĂšres opĂ©rations, bien qu’étant rattachĂ©es davantage Ă  une forme d’influence militaire, se rapportent plutĂŽt Ă  des intĂ©rĂȘts d’ordre Ă©conomique, divergeant des intĂ©rĂȘts sĂ©curitaires amĂ©ricains mentionnĂ©s plus tĂŽt. Ainsi, de la mĂȘme façon que les États-Unis souhaitaient prĂ©server une rĂ©gion sans communisme pour des raisons gĂ©opolitique et sĂ©curitaire mais aussi idĂ©ologique, le pays craignait la perte d’accĂšs aux Ă©conomies libĂ©rales dans les pays Ă  rĂ©gimes plus socialistes qui deviendraient par le fait mĂȘme isolationnistes Kim, 2002 64. Le cas de l’IndonĂ©sie Ă  cet Ă©gard est particuliĂšrement frappant. À la suite de son indĂ©pendance, proclamĂ©e en 1945, l’IndonĂ©sie s’est dotĂ©e d’un prĂ©sident issu du mouvement indĂ©pendantiste Soekarno. Soekarno n’était pas communiste, mais entretenait de proches relations avec le parti communiste indonĂ©sien afin, notamment, de tempĂ©rer l’armĂ©e Kim, 2002. C’est une association que les États-Unis voyaient d’un mauvais Ɠil, effrayĂ©s que l’IndonĂ©sie ne suive la Chine dans sa transformation, mais avec un gouvernement Ă©lu et supportĂ© par la population — une dĂ©mocratie socialiste Kim, 2002. La possibilitĂ© que l’industrie pĂ©troliĂšre et l’industrie du caoutchouc du pays soient nationalisĂ©es a convaincu le gouvernement amĂ©ricain d’aller Ă  l’encontre du souhait de sa population, qui n’avait aucun intĂ©rĂȘt Ă  entrer en guerre contre le pays d’Asie du Sud-Est — et c’est de maniĂšre clandestine que la campagne visant Ă  renverser Soekarno a dĂ©butĂ© Kim, 2002. Les annĂ©es suivantes furent marquĂ©es par l’implication matĂ©rielle, humaine et financiĂšre de la CIA envers des groupes rebelles opposĂ©s Ă  Soekarno, jusqu’à la culmination des tensions en un coup d’État en 1965, qui fut suivi du massacre de plusieurs milliers de sympathisants communistes Kim, 2002. Cette incursion des États-Unis en Asie du Sud-Est pour aider Ă  renverser le gouvernement local n’est pas unique Ă  l’IndonĂ©sie, mais s’inscrit plutĂŽt dans la stratĂ©gie amĂ©ricaine du regime change, qui a Ă©tĂ© appliquĂ© en AmĂ©rique Latine, en Asie et, plus rĂ©cemment, au Moyen-Orient. On observe ainsi le mĂȘme genre d’opĂ©ration au courant de la guerre froide aux Philippines, au Vietnam et au Laos, lesquelles ont laissĂ© de trĂšs amers souvenirs des AmĂ©ricains Isenberg, 1989. Sur le long terme, les efforts amĂ©ricains pour stabiliser la rĂ©gion ont eu l’effet contraire de celui escomptĂ©, en plus de contribuer Ă  un fort sentiment antiamĂ©ricain et de favoriser la montĂ©e en force de l’extrĂȘme droite dans les pays touchĂ©s Isenberg, 1989. Ces effets sont toujours observables aujourd’hui avec, par exemple, le gouvernement de Duterte aux Philippines. On peut aussi constater que l’IndonĂ©sie affichait toujours en 2017 l’un des taux d’opinion favorable envers les États-Unis les plus faibles d’Asie-Pacifique PEW Research Center, 2018b. Cette dĂ©fiance envers les États-Unis a perdurĂ© au 21e siĂšcle, lors de la guerre contre le terrorisme des États-Unis et leur demande de support de la part de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est ASEAN The United States was seen as inattentive to the primary concerns of many Southeast Asian governments that focused on economic development, trade and investment needed for effective nation building and governance » Sutter, 2011 19. Cette dĂ©connexion entre l’AmĂ©rique et l’ASEAN explique aussi le rapprochement prudent qui s’est ensuite effectuĂ© entre la Chine et l’ASEAN The United States government was also less inclined than China and other outside powers to interact closely with the [ASEAN] and other regional multilateral organisations that the Southeast Asian leaders saw as important for confidence building among sometimes competing regional and other governments, and as an indication of Southeast Asia’s international importance and prestige. » Sutter, 2011 19 D’autre part, les États-Unis ont liĂ© plusieurs alliances militaires et traitĂ©s avec diffĂ©rents pays d’Asie. Ils ont aujourd’hui des pactes de dĂ©fense avec les Philippines, l’Asie du Sud-Est qui inclut l’Australie, la France, la Nouvelle-ZĂ©lande, les Philippines, la ThaĂŻlande et le Royaume-Uni, la CorĂ©e du Sud et le Japon Department of State, Ces deux derniĂšres, ainsi que l’ancienne alliance avec Taiwan, formaient une sĂ©rie de pactes bilatĂ©raux qui est souvent analysĂ©e dans la littĂ©rature et mise en opposition avec les pactes multilatĂ©raux que formaient normalement les États-Unis Ă  l’époque, tels que l’OTAN et l’alliance en Asie du Sud-Est Cha, 2010. Cha 2010 dĂ©signe cette particularitĂ© des alliances est-asiatiques comme une tactique de powerplay, c’est-Ă -dire que les États-Unis ont Ă©tabli des alliances Ă  la balance de pouvoir trĂšs asymĂ©trique afin de maintenir le contrĂŽle sur la rĂ©gion en empĂȘchant la CorĂ©e du Sud d’entrer en guerre contre la CorĂ©e du Nord, et, anciennement, Taiwan contre la RĂ©publique Populaire de Chine, en plus de stopper la propagation du communisme. De nos jours, ces ententes sont mises Ă  mal, particuliĂšrement depuis l’élection de Donald Trump comme 45e PrĂ©sident des États-Unis, qui conteste rĂ©guliĂšrement toutes les alliances sĂ©curitaires amĂ©ricaines. Mishra 2016 parle d’un retour Ă  une dualitĂ© hĂ©gĂ©monique asiatique semblable Ă  celle de la Guerre froide, opposant cette fois la Chine aux États-Unis – un concept retravaillĂ© par Graham Allison, qui dĂ©crit la rivalitĂ© entre les deux puissances comme un piĂšge de Thucydide dont la seule issue serait une guerre Allison, 2017. La puissance militaire et Ă©conomique de la Chine a connu une croissance exponentielle depuis ces trente derniĂšres annĂ©es, offrant ainsi une alternative de balancing aux pays moins alignĂ©s avec les États-Unis, et forçant les autres Ă  une inexorable coopĂ©ration avec la Chine, en raison notamment de son poids Ă©conomique. Les États-Unis avaient, jusqu’à maintenant, rĂ©ussi Ă  assurer une stabilitĂ© militaire en Asie de l’Est. Les menaces de retrait des bases militaires amĂ©ricaines dans la rĂ©gion sont toutefois venues dĂ©sĂ©quilibrer ce qui avait Ă©tĂ© accompli. La prĂ©sence du turbulent voisin nord-corĂ©en en Asie orientale soulĂšve toujours les mĂȘmes prĂ©occupations que lors de la formation des alliances rĂ©gionales, suscitant par consĂ©quent un certain scepticisme quant Ă  la possibilitĂ© d’un retrait des troupes amĂ©ricaines dans la rĂ©gion. Les tentatives de rapprochement entre les deux CorĂ©es ont gĂ©nĂ©ralement Ă©tĂ© mal vues par les États-Unis, qui ont toujours eu une approche relativement dure et implacable envers la CorĂ©e du Nord, et qui demandaient donc la mĂȘme attitude de la part de ses alliĂ©s Mishra, 2016. D’un cĂŽtĂ©, la CorĂ©e du Sud ne veut pas contrarier ni la CorĂ©e du Nord ni la Chine, pour des raisons sĂ©curitaire et Ă©conomique, ce qui est interprĂ©tĂ© comme de la mollesse de la part des États-Unis et du Japon. De l’autre, le Japon veut pouvoir assurer sa dĂ©fense, et ne voit pas d’un bon Ɠil le rapprochement entre la CorĂ©e du Nord – dĂ©sormais puissance nuclĂ©aire connue – et la CorĂ©e du Sud. D’ailleurs, suite Ă  la colonisation japonaise de la pĂ©ninsule corĂ©enne et d’une partie de la Chine durant le 20Ăšme siĂšcle, de vives rancƓurs vis-Ă -vis du Japon animent encore aujourd’hui l’opinion publique en CorĂ©e du Nord, en CorĂ©e du Sud et en Chine. La subsĂ©quente remise en question de l’article 9 de la constitution japonaise – qui stipule que le Japon renonce Ă  la guerre et Ă  l’usage de la force comme moyen de rĂšglement des conflits internationaux – n’a pas contribuĂ© Ă  l’apaisement des tensions Mishra, 2016. La position en matiĂšre de sĂ©curitĂ© des États-Unis en Asie est revenue Ă  l’avant-plan avec le prĂ©sident Trump ses menaces d’un retrait amĂ©ricain dans la zone ont fait rĂ©agir vivement ses alliĂ©s dans le Pacifique, ravivant par le fait mĂȘme les tensions dans la pĂ©ninsule corĂ©enne. DĂšs le dĂ©but de son mandat, la pression a Ă©tĂ© mise avec force sur la Chine afin que celle-ci rĂšgle la situation nord-corĂ©enne. Le comportement du prĂ©sident a ainsi causĂ© beaucoup d’inquiĂ©tudes sur l’éventualitĂ© d’une guerre inter-CorĂ©e Huxley et Schreer, 2017 82. L’hypothĂ©tique retrait des AmĂ©ricains pourrait provoquer une cristallisation de ces tensions, une situation qui serait alors susceptible de dĂ©gĂ©nĂ©rer en une course Ă  l’armement. Cette Ă©ventualitĂ© demeure toutefois peu probable considĂ©rant la force des liens multilatĂ©raux entre les pays de la rĂ©gion et d’autres institutions internationales, assurant de fait une stabilitĂ© favorable Ă  la coopĂ©ration et au dialogue. Pour l’Asie, les États-Unis gardent encore the most powerful military force in Asia and [are] at the centre of a network of regional alliances that Beijing cannot match » Lowy Institute, 2018 14, une position qui pourrait toutefois changer avec la prĂ©sente administration amĂ©ricaine. 3. L’influence diplomatique et politique Les intĂ©rĂȘts politiques amĂ©ricains en Asie, comme leurs intĂ©rĂȘts sĂ©curitaires, se sont cristallisĂ©s durant la DeuxiĂšme Guerre mondiale. La victoire des rĂ©gimes dĂ©mocratiques contre les rĂ©gimes autoritaires et impĂ©rialistes a Ă©tĂ© perçue par les États-Unis comme une opportunitĂ© d’assumer un leadership international et de dĂ©fendre ainsi les valeurs libĂ©rales et dĂ©mocratiques. Cette position s’est d’abord affichĂ©e en Europe, oĂč les États-Unis ont pris une part active dans la rĂ©organisation de l’Allemagne d’aprĂšs-guerre, dans l’optique de ne plus traverser un nouveau conflit armĂ© de cette envergure. Cette fonction a aussi Ă©tĂ© assumĂ©e au Japon, d’une maniĂšre encore plus importante non seulement le pays a Ă©tĂ© sous tutelle jusqu’en 1952, mais de plus les États-Unis ont participĂ©, et approuvĂ©, la réécriture de la constitution japonaise, tout en promouvant la dĂ©mocratie et en critiquant le communisme National Diet Library, 2004; Kawai, 1951. L’administration amĂ©ricaine du Japon a, en gĂ©nĂ©ral, Ă©tĂ© bien acceptĂ©e et a su repousser le communisme efficacement [The Japanese] have [
] become willing converts to democracy and, while they still have much to learn, are making such sure progress that there is little danger of their reverting to their old ways or of falling for the blandishments of the Communists » Kawai, 1951 23. Cette manƓuvre a aussi eu pour consĂ©quence de crĂ©er une alliance trĂšs forte entre les États-Unis et le Japon, comme le remarque Cha The powerplay in this relationship was to win Japan’ as an ally—that is, to exercise decisive influence over Japan’s transformation from a defeated wartime power into a status quo power supportive of interests in the region, thereby limiting the potential for renewed aggression » Cha, 2010 159. Ce changement structurel effectuĂ© au Japon n’a pas Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ© parmi les autres alliĂ©s amĂ©ricains en Asie. Ainsi the Eisenhower administration chose to exercise direct, sometimes draconian, control by creating ROK and ROC economic and political dependency on the United States. policy planners correctly believed that they could not exercise similar control in a larger multilateral regional framework, which would have diluted material and political influence » Cha, 2010 159. Cette influence sur les systĂšmes politiques n’a toutefois pas Ă©tĂ© complĂšte en Asie de l’Est la Chine continentale, par exemple, prĂ©sente certaines caractĂ©ristiques d’une superpuissance en dĂ©fendant nĂ©anmoins une forme d’autoritarisme politique, en opposition totale au modĂšle incarnĂ© par les États-Unis. La relation sino-amĂ©ricaine est l’une des plus complexes en Asie en compĂ©tition pour l’hĂ©gĂ©mon mondial, peu de choses semblent rapprocher les deux nations. Souvent qualifiĂ©e d’État rĂ©visionniste, la Chine contemporaine a Ă©tĂ© accusĂ©e de vouloir rejeter la plupart des institutions internationales fondĂ©es par les États-Unis Zhang, 2004. Une analyse plus rigoureuse du potentiel statut rĂ©visionniste de la Chine montre plutĂŽt le contraire malgrĂ© ses tendances rĂ©alistes, le pays continue son intĂ©gration dans les institutions internationales, faisant mĂȘme la promotion de l’idĂ©e que les relations Ă©conomiques ne sont pas un jeu Ă  somme nulle Johnston, 2003. La Chine est aujourd’hui État membre ou observateur de plus de 70 organisations internationales, y compris certaines dont les États-Unis sont absents, telles que l’UNESCO, l’Organisation Mondiale du Travail OMT, et l’Union interparlementaire UIP CIA, 2018. On peut dire avec certitude que les États-Unis n’ont pas eu d’influence quant au choix du systĂšme politique chinois en place — au contraire, ils ont essayĂ© de se dĂ©barrasser du communisme avec vigueur. À l’époque de la chute de la RĂ©publique de Chine – et la naissance de la RĂ©publique Populaire de Chine en 1949 –, la position amĂ©ricaine est trĂšs claire The critical nature of the current situation in China, where a government recognized and supported by the United States is now reeling under the impact of military defeats inflicted by Communists, provokes in Americans the desire for immediate action » Bingham, 1949, c’est-Ă -dire qu’ils dĂ©siraient dĂ©fendre la position de Taiwan contre la Chine continentale. L’opposition des États-Unis envers la Chine s’est longtemps manifestĂ©e Ă  l’ONU, oĂč Taiwan a siĂ©gĂ© pendant 20 ans, pleinement supportĂ©e par l’AmĂ©rique, avant d’ĂȘtre remplacĂ© par la Chine United Nations, 1971 127. Les relations diplomatiques avec la Chine se sont normalisĂ©es quelques annĂ©es plus tard, en 1979, lorsque les États-Unis ont reconnu le principe d’une Chine unique One China Council on Foreign Relations, Ce changement de position des AmĂ©ricains s’explique par la volontĂ© de stabiliser l’Asie face Ă  l’URSS et de rĂ©duire les dĂ©penses militaires dans la rĂ©gion Green, 2017 345-351. C’était aussi un coup de poker de la part des États-Unis qui, pour lĂ©gitimer leur hĂ©gĂ©mon, ont fait la promotion d’institutions internationales oĂč ils Ă©taient le principal maĂźtre Ă  bord. Cela s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre une stratĂ©gie Ă  double tranchant, comme cette lĂ©gitimation nĂ©cessitait la participation de la Chine, et que la Chine a demandĂ© sa part du pouvoir en Ă©change de sa coopĂ©ration Tiberghien, 2018. La promotion des normes et institutions internationales par les États-Unis ne s’est bien sĂ»r pas limitĂ©e au territoire chinois — le rĂ©seau diplomatique amĂ©ricain reste aujourd’hui le plus dĂ©veloppĂ© dans le monde, comptant des ambassades ou d’autres formes de reprĂ©sentation diplomatique dans tous les pays membres de l’ONU, exceptĂ© l’Iran, le Bhoutan et la CorĂ©e du Nord, avec lesquels ils n’ont pas de relations diplomatiques Department of State, Bureau of Consular Affairs, La reprĂ©sentation asiatique dans les institutions internationales montre aussi l’influence de l’Occident sur la promotion d’un ordre mondial libĂ©ral, lequel a toujours Ă©tĂ© trĂšs fortement dĂ©fendu par les États-Unis – mis Ă  part certains Ă©clats comme le dĂ©part des AmĂ©ricains de l’UNESCO et du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. L’AmĂ©rique s’est aussi immiscĂ©e dans les institutions rĂ©gionales asiatiques, Ă©tant notamment membre ou observateur Ă  la Banque asiatique de dĂ©veloppement, la CoopĂ©ration Ă©conomique pour l’Asie-Pacifique APEC, et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est ASEAN, entre autres CIA, 2018. MalgrĂ© cette reprĂ©sentation en Asie, le Lowly Institute classe les États-Unis deuxiĂšme en matiĂšre d’influence diplomatique, six points derriĂšre la Chine Lowy Institute, 2018 11. Cette position s’explique par l’influence du prĂ©sident Trump sur les relations internationales de la rĂ©gion, et le retrait des États-Unis du Partenariat Trans-Pacifique PTP Lowy Institute, 2018 14. Les relations diplomatiques ont Ă©tĂ© bouleversĂ©es par l’approche du prĂ©sident amĂ©ricain, qui s’est Ă©loignĂ© de la politique du pivot to Asia initiĂ©e sous le prĂ©sident Obama, et dont les stratĂ©gies clĂ©s Ă©taient strengthening bilateral security alliances; deepening our working relationships with emerging powers, including with China; engaging with regional multilateral institutions; expanding trade and investment; forging a broad-based military presence; and advancing democracy and human rights » Clinton, 2011. Trump a rompu fĂ©rocement avec les traditions en remettant en cause la politique d’une Chine unique et en renouant des liens avec des dirigeants de pays non dĂ©mocratiques comme les Philippines et la ThaĂŻlande Sutter, 2018 13-14. CombinĂ©s aux critiques Ă  l’endroit de ses alliĂ©s occidentaux, les consĂ©quences des actes du prĂ©sident laissent prĂ©sager de grands changements dans l’ordre mondial, ce qui Ă©veille l’attention des pays asiatiques, envers lesquels l’administration Trump n’a pas pris de positions claires Sutter, 2018. La seule tangente que l’on peut dĂ©cerner des discours prĂ©sidentiels amĂ©ricains est le constant rappel des injustices Ă©conomiques que subissent les États-Unis de la part de l’Asie Sutter, 2018. On peut en tirer la ligne directrice de Trump en Asie — le confinement de la Chine — laquelle a Ă©tĂ© qualifiĂ©e de contre-productive il serait nĂ©cessaire de maintenir un dialogue ouvert, de soutenir les objectifs communs et to redouble efforts to construct confidence-building measures and to encourage transparency » Huxley et Schreer, 2017 88. Une position contraire n’aurait pour consĂ©quence que de rendre les relations diplomatiques plus difficiles, et que chaque pays se retranche davantage de son cĂŽtĂ©. Le dĂ©sintĂ©rĂȘt nouveau que montre l’administration amĂ©ricaine pour les institutions libĂ©rales, auxquelles le pays a pourtant indĂ©niablement contribuĂ© Ă  la mise en place et au renforcement, apparaĂźt comme un signal trĂšs inquiĂ©tant pour les pays asiatiques en quĂȘte d’un leadership fort dans la rĂ©gion. Le refus amĂ©ricain d’endosser ce rĂŽle dans la derniĂšre annĂ©e laisse la place Ă  une Chine qui s’implique de plus en plus dans les institutions internationales — sans toutefois appliquer sur son propre territoire les normes internationales s’y rattachant Tiberghien, 2018. La Chine continue de charmer sa rĂ©gion, malgrĂ© les manĂšges auxquels elle s’adonne, en grande partie grĂące Ă  son pouvoir commercial. Cela Ă©tant dit, elle ne reste encore que la deuxiĂšme plus grande Ă©conomie mondiale, derriĂšre les États-Unis. 4. Les relations Ă©conomiques En tant que principale puissance Ă©conomique mondiale depuis le dĂ©but du 20e siĂšcle, l’influence des États-Unis sur le systĂšme Ă©conomique est bien entendu considĂ©rable. SiĂ©geant dans un rĂ©seau complexe d’alliances et d’ententes, il est difficile d’évaluer quelle partie du monde Ă©conomique n’a pas Ă©tĂ© influencĂ©e par les États-Unis d’AmĂ©rique. Le rĂŽle de garant des États-Unis suite Ă  la DeuxiĂšme Guerre mondiale ne s’est pas limitĂ© aux facteurs de sĂ©curitĂ© et d’institutions politiques ils ont aussi fortement contribuĂ© Ă  la reconstruction de l’Asie de l’Est d’aprĂšs-guerre sous forme d’investissements et de prĂȘts Ikenberry, 2004 355. Le Japon en particulier a grandement bĂ©nĂ©ficiĂ© de ces aides, qui ont favorisĂ© son essor jusqu’à la fin du 20e siĂšcle, venant rivaliser son ancien mentor pour l’hĂ©gĂ©mon rĂ©gional — et mĂȘme mondial. Durant l’époque de la guerre froide, les États-Unis ont acceptĂ© des balances commerciales ayant un important dĂ©ficit afin de maintenir l’équilibre sĂ©curitaire chez ses alliĂ©s, pour Ă©viter qu’ils ne se tournent vers l’URSS et changent effectivement de camp Ikenberry, 2004 355. Cela a Ă©tĂ© un compromis Ă©conomiquement coĂ»teux pour les États-Unis, qui ont toutefois trĂšs bien su tirer leur Ă©pingle du jeu, permettant d’un cĂŽtĂ© le dĂ©veloppement effrĂ©nĂ© d’économies centrĂ©es sur l’exportation et, favorisant de l’autre la crĂ©ation de sociĂ©tĂ©s de consommation. On remarque toutefois que la Chine et le Japon reprĂ©sentent toujours aujourd’hui deux des pays avec lesquels les États-Unis ont le plus grand dĂ©ficit commercial US Census Bureau, 2019. C’est suite Ă  la Guerre froide qu’on peut observer un tournant dans les politiques amĂ©ricaines, et un rééquilibrage de la balance Ă©conomique dans laquelle les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains passent davantage au premier plan Beeson, 2004 446. Sans la possibilitĂ© de se tourner vers un autre partenaire commercial que les États-Unis, plusieurs pays asiatiques se sont retrouvĂ©s Ă  la merci de politiques amĂ©ricaines qui ne tolĂ©raient soudainement plus leurs pratiques Ă©conomiques Beeson, 2004. Ce pivot est venu forcer, en quelque sorte, l’implantation du capitalisme et de la libĂ©ralisation dans les Ă©conomies asiatiques, sous peine d’ĂȘtre laissĂ© pour compte dans l’ordre Ă©conomique mondial. Le plus important symptĂŽme de cette transformation reste la crise Ă©conomique asiatique de 1997. Cette crise reste l’un des plus grands traumatismes Ă©conomiques de l’Asie orientale, dans lequel les États-Unis et le FMI ont eu un point important, ayant Ă©tĂ© Ă  la source de la crise en plus d’avoir contribuĂ© Ă  son amplification Beeson et Robison, 2000. La mauvaise gouvernance lors de l’implĂ©mentation du capitalisme dans les pays touchĂ©s avait Ă©tĂ© blĂąmĂ©e par les AmĂ©ricains comme Ă©tant la source de la crise, ce qui conduit les États-Unis, par le biais du FMI, Ă  proposer des rĂ©formes sĂ©vĂšres afin de rĂ©gler la crise — ce qui a l’effet accidentel de l’exacerber davantage Beeson, 2004 448. MalgrĂ© les tentatives des États-Unis d’attĂ©nuer la crise, celle-ci a contribuĂ© aux sentiments antiamĂ©ricains en Asie, et plus particuliĂšrement en Asie du Sud-Est, une rĂ©gion dĂ©jĂ  ambivalente face aux AmĂ©ricains et oĂč la crise a frappĂ© le plus sĂ©vĂšrement Beeson, 2004. C’est donc sans surprise que la rĂ©gion s’est finalement tournĂ©e vers la Chine, quelques annĂ©es plus tard, pour y baser ses intĂ©rĂȘts financiers, dĂ©laissant doucement les AmĂ©ricains. Le Lowy Institute classe les États-Unis plus de 30 points d’influence sous la Chine en matiĂšre de relations Ă©conomiques en Asie, la plus grande diffĂ©rence positive pour la Chine de toutes les catĂ©gories Lowy Institute, 2018 11. Cela s’explique par l’initiative chinoise des routes de la soie lancĂ©e en 2013 par le PrĂ©sident Xi Jinping, un plan de renforcement des liens Ă©conomiques rĂ©gionaux qui fournit aussi de l’aide au dĂ©veloppement, deux facettes trĂšs importantes pour les gouvernements Sud-est asiatiques que les États-Unis prĂ©voyaient aborder sous Obama, mais qui ont Ă©tĂ© complĂštement abandonnĂ© par l’administration Trump Lowy Institute, 2018 14. LĂ  oĂč on espĂ©rait un rĂŽle plus soutenu des États-Unis dans le dĂ©veloppement des institutions rĂ©gionales asiatiques et l’intĂ©gration des normes libĂ©rales dans la rĂ©gion The Asia Foundation, 2016xi, la nouvelle administration a chamboulĂ© les atteintes en se retirant du PTP, un partenariat qui avait Ă©tĂ© qualifiĂ© de bedrock of economic engagement in the Asia-Pacific » The Asia Foundation, 2016 22. Le document de The Asia Foundation met aussi en garde contre le nationalisme Ă©conomique et l’isolationnisme, rappelant que in a time of global economic weakness, protectionism will certainly back­fire, as it did in the 1930s » The Asia Foundation, 2016 28. Ces craintes formulĂ©es par les pays d’Asie orientale se sont complĂštement cristallisĂ©es sous l’administration Trump, dont le slogan America First ne laissait dĂ©jĂ  aucun doute quant Ă  ses ambitions nationalistes. Si on critique le manque de politique claire de la nouvelle administration amĂ©ricaine envers l’Asie Huxley et Schreer, 2017 ; Sutter, 2018, la position Ă©conomique du prĂ©sident vis-Ă -vis de la rĂ©gion est toutefois limpide le nouveau prĂ©sident refuse que les États-Unis continuent de se faire arnaquer » par ses partenaires Ă©conomiques. Les principaux arguments du prĂ©sident pour dĂ©fendre ce point concernent the US trade agreement with South Korea and US trade deficits with China and many other Asian countries » Sutter, 2018 11. La visite du prĂ©sident Ă  l’APEC en 2017 s’est aussi soldĂ©e par des avertissements sur le fait que the US would no longer play what the president saw as a passive role in the face of unfair practices by economic partners that disadvantage the US » Sutter, 2018. La Chine est au cƓur de ces menaces, Ă©tant vue comme la plus grande rivale des États-Unis au plan Ă©conomique et gĂ©opolitique et qui en plus ne respecte pas les rĂšgles du commerce international. Les menaces se sont concrĂ©tisĂ©es rapidement dĂšs que le gouvernement amĂ©ricain a provoquĂ© une guerre commerciale’ contre la Chine, annonçant une sĂ©rie de tarifs commerciaux punitifs depuis juillet 2018, auxquels la Chine a ripostĂ© de maniĂšre proportionnelle Liu et Woo, 2018. Une modĂ©lisation des consĂ©quences de la guerre commerciale prĂ©voit des consĂ©quences nĂ©gatives pour les deux parties, ce qui aura vraisemblablement des rĂ©percussions sur les autres pays faisant des Ă©changes Ă©conomiques avec elles Li, He, et Lin, 2018 1563. Liu et Woo blĂąment les tensions actuelles sur a systemic feature of the present uncoordinated multipolar political order » Liu et Woo, 2018 338, reconnaissant que les États-Unis ne semblent pas accepter le nouvel ordre Ă©conomique qui se dessine. Il est difficile de prĂ©voir ce qui pourra arriver par la suite. L’émergence de deux grandes puissances — la Chine et l’Inde, toutes deux en quĂȘte de l’hĂ©gĂ©mon rĂ©gional — pourrait avoir un impact colossal sur les relations dans l’Asie-Pacifique. La crainte du dĂ©part des États-Unis de l’échiquier avait Ă©tĂ© annoncĂ©e par the Asia Foundation If the United States, rich with experience in global leadership, retreats in this situation, there will certainly be a leadership vacuum » The Asia Foundation, 2016 37. L’implication de la Chine avec l’initiative de la route et la ceinture laisse prĂ©sager que ce vide n’aura probablement pas lieu la Chine aura tout intĂ©rĂȘt Ă  prendre la tĂȘte du dĂ©veloppement rĂ©gional. Cela reste cependant une hypothĂšse impossible Ă  confirmer, comme le prochain gouvernement amĂ©ricain pourrait choisir de revenir sur ces derniĂšres annĂ©es afin de reprendre une approche plus traditionnelle aux relations internationales Huxley et Schreer, 2017 84. Il reste cependant que le systĂšme international a Ă©tĂ© montĂ© en grande partie par le monde occidental, plus particuliĂšrement par les États-Unis. L’émergence de nouveaux leaderships rĂ©gionaux, mĂȘme dans les cas les plus pessimistes, ne dĂ©truira probablement pas l’ensemble structurel des normes internationales ayant Ă©mergĂ© en grande partie de la culture amĂ©ricaine. 5. L’influence culturelle La pĂ©riode suivant la DeuxiĂšme Guerre mondiale ne laissait pas prĂ©sager la pĂ©nĂ©tration du marchĂ© asiatique par la culture amĂ©ricaine qu’on lui connaĂźt aujourd’hui — les vestiges de la guerre avaient laissĂ© les populations asiatiques mĂ©fiantes envers une trop grande influence de la patrie de l’oncle Sam Wilcox, 1966. MalgrĂ© tout, une once de curiositĂ© existait pour l’étranger Wilcox dĂ©clare qu’en 1960, 45 percent of all Far Eastern cinema-screen time was filled by American films; radio time in many countries was dominated by American popular music, and Time and Life were more accessible than many local publications » Wilcox, 1966 111. Le succĂšs de la propagation de la culture amĂ©ricaine semble ainsi reposer sur son accessibilitĂ©, sa disponibilitĂ© et sa simplicitĂ© Cismas, 2010. C’est l’origine de la culture populaire au sens littĂ©ral la culture du peuple qui surpasse celle des Ă©lites europĂ©ennes, laquelle Ă©tait souvent perçue comme inaccessible de fait de son raffinement. Certains considĂšrent mĂȘme que l’influence culturelle amĂ©ricaine s’apparente Ă  une amĂ©ricanisation du monde se dĂ©finissant comme a mass standardization of routine lifestyle and societal mindset [
], or American modernity as the social norm » Chun, 2012 504. Cela pousserait l’idĂ©e d’impĂ©rialisme amĂ©ricain encore plus loin, ne se limitant pas non plus Ă  l’influence institutionnelle, Ă©conomique et militaire, mais s’étendant Ă  une influence beaucoup plus subversive qui pĂ©nĂštre les mƓurs et les croyances jusqu’à les remplacer. La culture populaire ne vient pas chasser les traditions en les remplaçant par d’autres, mais vient crĂ©er un rĂ©seau de croyances et de valeurs qui rendent ces traditions non pertinentes, concrĂ©tisant ainsi leur hĂ©gĂ©monie culturelle. Certains États en Asie orientale souhaitent proposer une alternative et donc concurrencer l’hĂ©gĂ©mon culturel amĂ©ricain dans la rĂ©gion. Le Japon a, par exemple, conquis les Ă©crans de tĂ©lĂ©vision en Occident dĂšs la fin du 20e siĂšcle avec ses dessins animĂ©s et ses produits Ă©lectroniques rĂ©volutionnaires. Mais l’ùre Nintendo n’a pas fait long feu avant d’ĂȘtre mise au dĂ©fi par des compĂ©titeurs amĂ©ricains, rendus experts Ă  rĂ©pondre aux demandes des consommateurs. En ce sens, la propagation de la culture amĂ©ricaine a la forme d’une Ă©norme campagne marketing les valeurs soutenues par McDonald en tant qu’ambassadeur amĂ©ricain ne sont certainement pas trĂšs claires au premier coup d’Ɠil, mais sous les promesses de burgers juteux on retrouve les mĂȘmes concepts d’harmonisation, de standardisation, et de banalisation commoditization de la culture. MĂȘme aux endroits oĂč il existe des forces s’opposant Ă  l’arrivĂ©e de cette culture Ă©trangĂšre, on en observe tout de mĂȘme les traces ou des imitations, comme en Chine oĂč les copies des chaĂźnes de fast food amĂ©ricaines presque parodiques ont pu ĂȘtre aperçues dans les mĂ©dias voir Giang, 2011. Certains parlent d’une appropriation de la culture amĂ©ricaine dans l’environnement local, donc d’une adaptation d’un produit qui ne viendrait ni contester, ni remplacer la culture locale, mais plutĂŽt la complimenter en s’y adaptant Beck, Sznaider, et Winter, 2003. Et c’est en ce sens que l’influence amĂ©ricaine prend toute sa force elle institue un mode de vie alimentĂ© par un consumĂ©risme sans complexe qui ne change ni le contenant ni le contenu, mais qui propose un cadre de perception qui bouleverse la culture d’accueil. Ce processus est parfois appelĂ© mondialisation, pourtant il s’agit essentiellement de produits amĂ©ricains, d’idĂ©es amĂ©ricaines et de concepts amĂ©ricains dont il est question. Par exemple, l’inclusion d’un menu vĂ©gĂ©tarien chez McDonald en Inde ne rend pas le restaurant plus indien au contraire, cela renforce l’idĂ©e que le produit est ouvert d’esprit, qu’il demande Ă  plaire, et qu’il est prĂȘt Ă  se transformer pour ĂȘtre acceptĂ©. Pour le consommateur, la perception s’étend au pays d’origine sans difficultĂ©, au mĂȘme titre que made in China est souvent synonyme de mauvaise qualitĂ© dans leur esprit. La culture est probablement la facette de l’influence la plus insidieuse et difficile Ă  apprĂ©hender. Elle reste beaucoup moins affectĂ©e par les changements de gouvernement ou de politique, s’étant institutionnalisĂ©e d’une façon presque indĂ©pendante et crĂ©ant des liens en dehors du prĂ© carrĂ© de la politique. Mais la concrĂ©tisation d’idĂ©es nationalistes, sous la banniĂšre de Donald Trump, accuse quand mĂȘme des consĂ©quences sur l’influence culturelle amĂ©ricaine. Si le prĂ©sident rejette les effets de la mondialisation et des institutions internationales en bloc, il renie par le fait mĂȘme une partie de l’hĂ©ritage culturel construit par les AmĂ©ricains. Encore une fois pour cette forme d’influence, l’approche de Trump aura probablement des consĂ©quences nĂ©gatives dans le futur. Il est probable que les États-Unis perdent de leur crĂ©dibilitĂ©, et que cela se reflĂ©tera dans une perte de leur influence culturelle au profit d’autres joueurs. Pour l’Asie-Pacifique cela pourrait vouloir dire davantage de migration et de tourisme rĂ©gional ou vers diffĂ©rentes rĂ©gions, des Ă©tudiants se dirigeant vers d’autres universitĂ©s anglophones ou mĂȘme chinoises!, un support pour le dĂ©veloppement de marques locales, etc. La mondialisation se portera probablement bien sans son plus grand contributeur il reste Ă  savoir si quelqu’un prendra la relĂšve ou si le mouvement sera en mesure de continuer seul. Conclusion L’influence des États-Unis sur l’Asie, comme sur le reste du monde, est incontestable. Par leurs actions aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont pris un rĂŽle de leader dĂ©mocratique, de grĂ© ou de force, agissant au nom du bien commun tout en protĂ©geant ses intĂ©rĂȘts particuliers avec une force parfois dĂ©mesurĂ©e. L’influence amĂ©ricaine a su s’harmoniser aux diffĂ©rentes pĂ©riodes de l’histoire, mobilisant le hard power en temps de guerre, et le soft power en temps de paix. GrĂące Ă  de nombreuses ententes dans la rĂ©gion, les États-Unis se sont imposĂ©s sur tous les tableaux pendant plusieurs dĂ©cennies. Cette puissance n’a toutefois pas Ă©tĂ© atteinte sans son lot de controverses entre les guerres et les retournements de gouvernement, les États-Unis se sont assurĂ©s d’établir des institutions dĂ©fendant leurs intĂ©rĂȘts sans toujours avoir une vision trĂšs philanthropique. L’arrivĂ©e Ă  la tĂȘte des États-Unis d’une administration brisant les normes et les politiques Ă©tablies en Asie est venue y chambouler l’ordre et le statu quo Ă©tablis. MĂȘme si l’influence amĂ©ricaine reste pour l’instant la plus forte en Asie, cela pourrait rapidement changer. La Chine a entamĂ© depuis plusieurs dĂ©cennies une expansion de son influence rĂ©gionale, devançant dĂ©jĂ  les États-Unis sur le plan Ă©conomique et diplomatique. Il reste que les États-Unis possĂšdent toujours une influence notable sur le plan culturel et grĂące Ă  leurs rĂ©seaux de dĂ©fense. Cependant, l’abandon du PTP a portĂ© un coup dur Ă  la crĂ©dibilitĂ© de l’AmĂ©rique en Asie, qui demande plus de partenariats Ă©conomiques et d’aide au dĂ©veloppement. De son cĂŽtĂ©, la Chine a saisi la balle au bond en lançant son projet pharaonique des nouvelles routes de la soie. Si les États-Unis respectaient leur promesse de quitter les alliances militaires en Asie, le balancier pourrait arrĂȘter de pencher en leur faveur. MĂȘme avec un retrait total des États-Unis dans la rĂ©gion, ce qui est peu probable, l’influence amĂ©ricaine ne disparaĂźtra pas rapidement. Sa contribution aux institutions internationales et Ă  la mondialisation est un hĂ©ritage qui est trop bien ancrĂ© dans le monde tel que nous le connaissons pour s’évanouir du jour au lendemain. Ainsi, l’influence des États-Unis perdurera probablement jusqu’à la prochaine transformation du monde international, avec ou sans leur volontĂ©. RĂ©fĂ©rences bibliographiques Allison, G. 2017. Destined for War Can America and China Escape Thucydides’s Trap? Boston, Houghton Mifflin Harcourt. Beck, U. et al. dir.. 2003. Global America? The Cultural Consequences of Globalization. Liverpool, Liverpool University Press. Beeson, M. 2004. hegemony and Southeast Asia The Impact of, and Limits to, Power and Influence. Critical Asian Studies, 36 3 445–462. Beeson, M. et Robison, R. 2000. Introduction Interpreting the crisis. Dans R. Robison, M. Beeson, K. Jayasuriya, et Kim, Politics and Markets in the Wake of the Asian Crisis. Londres Routledge. Bingham, W. 1949. American Responsibility in China. 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