Savoir poser le cadre est essentiel dans toutes relations pour Ă©viter les malentendus, les conflits et maintenir la sĂ©rĂ©nitĂ© du qui nous empĂȘche souvent de dire ânonâ ?La plupart du temps, le simple fait de rĂ©pondre âouiâ Ă une demande, dĂ©clenche toute une sĂ©rie dâĂ©motions positives joie, fiertĂ©, satisfaction, plaisir. Ă lâinverse, lorsque nous nous trouvons confrontĂ©s Ă devoir dire ânonâ, cela peut nous renvoyer Ă une Ă©motion de peur, de frustration, de colĂšre, de tristesse, voire de qui nous empĂȘche de dire ânonâ, ce sont les bĂ©nĂ©fices que nous avons Ă dire âouiâ, qui flattent notre Ă©go câest une personne souple, cool, pas autoritaire, comprĂ©hensive⊠Nous Ă©chappons ainsi aux stratagĂšmes dâĂ©vitement, lâair de rienNos comportements face au ânonâ sont souvent dictĂ©s par la peur. Chacun aura la sienne. Nous pouvons avoir peur de lâautoritĂ©, du conflit, de la perte dâun client, dâun contrat ou dâun ĂȘtre nous utilisons quelques stratagĂšmes en employant des termes comme âpeut-ĂȘtreâ, âpourquoi pasâ, âon verra bienâ âje ne sais pas encoreâ qui crĂ©ent lâambiguĂŻtĂ© dans notre posture et favorisent les relations dĂ©pourvues de vĂ©ritĂ©. Ces termes ont pour vocation de nous prĂ©server en apparence, de diminuer le sentiment de culpabilitĂ©, de frustration et Ă©vitent surtout de prendre position clairement, de nous engager est lâenjeu ou qui est âEn jeââ Ă dire ânonâ ?Ă vouloir Ă©viter le conflit, tout faire pour ĂȘtre apprĂ©ciĂ© ⊠ou dit plus clairement tout mettre en place pour ĂȘtre aimĂ©, le risque est grand de sâoublier dans le dĂ©sir de lâautre. Ă ce jeu de dupe, nous ne savons plus exactement qui nous sommes, ce que nous voulons vraiment. Cela nous empĂȘche de trouver notre vraie place parmi les pourtant, le bĂ©nĂ©fice Ă savoir dire ânonâ avec bienveillance est grandSavoir dire ânonâ, avec bienveillance, câest savoir poser ses limites. Câest sâaccorder de la valeur et sâĂ©couter. Câest prendre en considĂ©ration son interlocuteur. Câest se crĂ©er lâopportunitĂ© de dire un grand âouiâ Ă la prochaine occasion. Savoir dire ânonâ, câest choisir dâĂȘtre libre, dâavoir des relations authentiques avec soi-mĂȘme et les autres. Câest respecter son dĂ©sir profond. Câest un acte de courage. Câest aussi savoir accepter de recevoir un ânonâ avec qui suis coach et qui travaille depuis quelque temps sur la question du âsavoir dire nonâ, jâai encore dans certaines situations du mal Ă dire ânonâ, Ă mes enfants par exemple, car lâaffect est en jeu. Sur le plan professionnel, jâaccepte certaines missions aux enjeux forts sachant que cela va chambouler mon organisation et mon rythme de travail. Mais la satisfaction personnelle et celle du client sont les moteurs de ce refus de dire ânonâ. Je reste toutefois vigilante Ă poser les limites claires qui me permettent de continuer dâĂȘtre respectĂ©e par mon client et de prĂ©server ma santĂ©. Je me pose alors la question âQuâest-ce que je veux vraiment ? AprĂšs quoi est-ce que je cours ? De quoi ai-je peur ? Suis-je OK avec ce que je fais ?âCela me fait Ă©cho Ă une jeune dirigeante que jâaccompagnais. Elle venait dâavoir une promotion. Elle rentrait au Comex. Elle prenait ses nouvelles fonctions et donc devait abandonner ses activitĂ©s prĂ©cĂ©dentes. Au lieu de cela, elle a continuĂ© de rĂ©pondre aux sollicitations de ses anciens collĂšgues tout en assumant ses nouvelles responsabilitĂ©s. ArrivĂ©e chez elle, elle continuait de travailler car sa journĂ©e nây suffisait pas. Elle a fait un burn-out. Elle nâa pas Ă©coutĂ© les signes de fatigue, nâa pas voulu ou nâa pas su dire ânonâ aux sollicitations. Je lâai accompagnĂ©e Ă sa reprise de travail. Nous avons travaillĂ© essentiellement sur la question du âsavoir dire nonââ et sur ce qui se jouait pour elle. Aujourdâhui, elle sait mieux poser ses limites et arrive davantage Ă dire ânonâ. Elle se pose rĂ©guliĂšrement la question âEst-ce OK pour moi de rĂ©pondre Ă cette demande ?â. Le prix Ă payer du refus de dire ânonâ fut trop vous ? Comment direz-vous ânonâ Ă votre prochain interlocuteur ? Quelles limites poserez-vous ?
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